Sites d’expérimentation : ZA du Mont-Blanc

Cette zone d’activité s’est développée depuis 1969, en prolongement vers l’est de l’agglomération annemassienne, le long de la RD1206. Sa taille en fait aujourd’hui la 2e plus grande zone d’activité de Haute-Savoie, après le Grand Epagny. Elle concentre 18% des emplois de toute l’agglomération. Les activités y sont très diversifiées. Cependant la pression commerciale est très forte et la concurrence foncière et immobilière liée à la rareté de l’offre s’exerce peu à peu au détriment des activités productives. Le concours d’idées vise en particulier un secteur de 34 hectares en cœur de zone, éminemment stratégique puisqu’Annemasse Agglo a institué un Périmètre d’Attente d’un Projet d’Aménagement Global (PAPAG) sur la moitié de cette emprise, afin de le requalifier de façon organisée. Il comporte de nombreuses friches commerciales, dents creuses, réserves foncières et bâtiments sous-occupés. Il est également visé par de nombreux projets commerciaux et de mutations d’envergure.  L’artificialisation du sol est importante (53%) mais l’emprise bâtie ne représente que 29% de la surface de la zone. La voirie et le stationnement à ciel ouvert occupent une place considérable. Les velléités de développer des mobilités alternatives à la voiture (BHNS, voies cyclables) se heurtent à une utilisation du réseau interne à la zone pour entrer et sortir de l’agglomération, générant des trafics très denses.

Les enjeux manifestés par les acteurs concernant la zone du Mont-Blanc sont multiples :

  • Maintenir un équilibre entre activités productives et activités résidentielles nécessaire au dynamisme économique de la ZAE avec de vraies interrogations sur la place nécessaire aux activités liées à la mobilité, aux activités de logistique, de restauration, de loisirs, etc.
  • Maîtriser les dents creuses et valoriser/densifier les ressources foncières et immobilières existantes en vue d’accueillir les entreprises industrielles et artisanales sur la zone.
  • Traiter les espaces publics et le paysage en entrée de ville et d’agglomération.
  • Améliorer ou tout du moins préserver les accessibilités tous modes de déplacement confondus.

Les expérimentations Mix’Cité permettent d’explorer la densification et l’optimisation foncière à différentes échelles : la parcelle, le quartier et la zone d’activités économiques. Le principe d’intervention reste le même : rassembler de la matière et proposer des outils pour coconstruire un projet avec les partenaires et les acteurs du territoire. Sous la forme de concours d’idées, ces démarches mobilisent ainsi les compétences d’équipes de maîtrise d’œuvre pluridisciplinaires motivées par l’expérimentation afin de proposer des solutions innovantes de requalification environnementale, urbaine et architecturale.